17, 93 000,  2 000, 4 700 4 chiffres, 4 dimensions qui symbolisent la journée de Samedi dernier à Venise.

Une chaude journée sur les quais de Zattere, habituellement prisés des balades à deux au soleil couchant, et qui n’avaient plus été frôlés depuis 17 mois par aucun des gigantesques paquebots du type de celui, qui ce Samedi 6 Juin donna le signal d’une reprise qu’on aurait voulu éviter.
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Le MSC Orchestra, 93 000 tonnes, de la même famille que son cousin le MSC Opéra qui le 2 Juin 2019 heurta ce même quai de Zattere. Un Accident qui à l’époque aurait pu être meurtrier sans la présence d’esprit du capitaine d’un petit bateau sur lequel vint s’encastrer le MSC Opéra, éperonnant Venise par la même occasion. 
Ce courageux et habile capitaine détacha les amarres de son bateau et évita de peu d’être, avec son équipage, totalement écrasé, car pris en étau entre le paquebot et le quai.

Il est impressionnant de voir se mouvoir 93 000 tonnes d’acier dans une fragile Lagune tout au plus profonde de 12 m.
Mais pas suffisamment impressionnant, ce samedi après-midi, pour les 2000 manifestants qui hissant  drapeaux et banderoles crièrent, chantèrent, huèrent le passage du MSC Orchestra. 
Tout avait été préparé avec soin et le lent passage du paquebot fut accompagné de la sirène stridente que l’on entendit lors de l’accident du 2 Juin 2019.

Cette fois ci encore des bateaux vénitiens entouraient le mastodonte comme s’ils cherchaient à l’impressionner. 

Une image retint mon attention, celle de cette combattante Jane da Mosto engagée depuis des années avec “We are here Venice” dans la défense de la protection de la Lagune, qui seule sur son petit bateau se dressa pour crier sa volonté que cesse ce type de croisière polluant l’eau et l’air de la Lagune et fragilisant chaque jour un peu plus les fondations de Venise.

L’image est belle, celle d’un David qui aurait pris les traits d’un visage féminin se dressant de tout son corps contre Goliath. Mais après tout Venise n’est elle pas femme ?