fbpx

Isabelle Kahna, présidente de l’association « Les Ailes de Venise » « C’est le mois le moins représentatif, en haute saison jusqu’à 8 navires par jour » – Janvier 2020

Il y a une Venise en janvier composée de groupes touristiques, de températures froides, de carnaval. Et puis il y a une Venise en été, où à côté des calli habituels bondés de visiteurs, il y a aussi un autre facteur qui a un impact significatif sur le scénario général de la ville: le va-et-vient continu des grands navires dans la lagune. Et c’est pourquoi le choix des commissaires de l’Unesco de visiter le centre historique et sa lagune dans une période « morte » a paru à plus d’un. D’autant plus si la conservation, et la sauvegarde, de la ville de l’eau de ces problèmes qui surviennent surtout à certaines périodes de l’année sont en jeu.

C’est pourquoi, selon Isabelle Kahna, présidente de l’association «Les Ailes de Venise» (active dans la promotion d’événements culturels et touristiques compatibles avec la fragilité de Venise), le choix d’inspecter et de s’informer en janvier sur les progrès de la lutte contre la consommation de masse touristique que consomme Venise «semble pour le moins gênant». Et c’est précisément à Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, que s’adresse l’association française.

« Janvier est clairement le mois le moins représentatif de toute l’année que ce que Venise est devenue », écrit-il dans sa lettre, « Comment est-il possible d’avoir un regard critique sur Venise alors qu’aucun des grands navires qui contribuent à faire de Venise le plus ville polluée en Italie, quand en haute saison il y en a jusqu’à huit par jour? Comment être objectif alors que la ville hyper-touristique qui accueille plus de 30 millions de visiteurs sur seulement 7 km2 par an, en janvier, quand il n’y a plus personne? Il n’y a même pas les Vénitiens qui profitent généralement de cette période pour partir en vacances ».
écosystème lagunaire et multiplier les effets des crues? « . –

Et en plus de la sauvegarde du lagon, avec l’érosion constante des fonds marins provoquée par le passage des grands navires et signalée par les experts, il y a aussi le problème de la pollution. Oui, car selon le rapport publié par «Transport & Environnement», le smog provoqué par le trafic des croisières est supérieur à celui du trafic automobile. En effet, le rapport met en évidence que seuls les 47 navires de croisière de la société Carnival Corporation émettent environ 10 fois plus d’oxydes de soufre (SOx) que le nombre total de voitures en Europe, soit environ 260 millions de véhicules.

Il aurait été préférable de voir de vos propres yeux ce qui met en péril Venise à un autre moment de l’année. «On dira que la solution de ne pas laisser passer les Grands Navires devant le canal San Marco et que l’Unesco a qualifiée en juillet 2019 de progrès», conclut Amara Kahna, «est en fait une solution décrétée par les grands experts environnementaux de la lagune car elle renforce la fouille du fragile écosystème lagunaire et multiplie les effets des crues? « . –

E. P.

Source

  • La Nuova di Mestre et Venezia
  • Date:5 Février 2020
  • Tourisme durable, Presse, Venise, Venezia
  • AuteurE.P